Toutes ces choses autour m’ennuient et me blessent. Elles s’attaquent à ma pensée, mes actions, mes envies, ma raison. Alors que je tente d’apprendre à vivre à l’intérieur, le monde dehors s’immisce dans mon ailleurs. J’aimerais vivre dans la douceur, la rêverie formidable d’un jour meilleur. Mais, lorsque je me réveille c’est une vie de terreur qui s’invite au creux de mon regard lourd, portant le fardeau des soucis, des ennuis, des problèmes, des disputes, des angoisses, des critiques, des choses pas sympas. Comment faire pour prendre de la distance et s’envoler pour un jour meilleur si le monde entier me crie de rester cloîtrée dans la peur ?

Peut-être faut-il créer son monde parallèle dans lequel seul l’agréable a un passe-droit.

Peut-être faut-il oublier ces choses imbéciles qui heurtent plus qu’elles ne nous animent.

Peut-être faut-il apprendre à vivre avec ce trop-plein de canaux de haine qui nous empêche de vivre et nous accompagne vers une agonie précipitée.

Peut-être faut-il zapper les futilités des autres qui tentent de gâcher le plaisir sain d’une vie qui s’accroche à demain.

Peut-être faut-il ignorer ces malveillants non pensants qui ont le don de semer le doute comme la peur.

Peut-être faut-il être vif dans son bonheur.

Peut-être faut-il faire preuve d’une imagination folle capable de prendre toute distance avec le pessimisme.

En un claquement de pensée, je reprends le contrôle de mon moi, j’oublie ceux qui font la course à l’ego, ceux qui font la course pour avoir raison, ceux qui font la course à l’argument et je retourne sur mon chemin paisible où la vie me demande de vivre sans subir. De vivre en apprenant à me connaitre, moi. Pour ôter toutes mes failles, les comprendre et les guérir. De vivre en apprenant à vous connaître. Pour comprendre vos failles et vous aider à les guérir. De vivre pour découvrir ce que l’univers a à nous offrir. 

Cette idée de vivre seulement dans une société est trop minimaliste. Cette idée de vivre dans un pays est trop minimaliste. Cette idée de vivre sur Terre est encore un peu minimaliste. Cette idée de vivre dans l’univers, en voilà une belle idée. C’est universel, d’en haut nous sommes minuscules, d’en bas nous paraissons bien grands. Une illusion d’optique que je reflète aussi dans l’art de penser. De loin, elle est petite. De près, elle devient plus grande. La pensée pour la comprendre, il faut s’en approcher au plus près. S’approcher… Et s’accrocher à la pensée consciente pour être capable de semer l’inconscience ambiante de ceux qui n’osent plus croire aux jours meilleurs. Si toi tu crois au bonheur, si tu crois encore au pouvoir de ta responsabilité pour le créer, si tu crois que ta conscience est capable d’assembler et de comprendre tous les rouages de ce qui t’entoure. Alors tu as le pouvoir de dire non au quotidien victime de toute négation extérieure, et de dire oui à ton envie de vivre ta meilleure vie dans le corps et l’esprit de la meilleure version de toi-même. Il n’y en a pas deux comme toi, inutile de subir le costume des autres. Ils ne sont pas toi.

Avec le temps, j’ai une impression de gêne qui s’est installée dans mon esprit. Une impression de ne pas avoir le choix que celui de vivre pour survivre. Ma conscience refuse l’idée de cette précipitation vers la destination finale sans même avoir eu le temps de me découvrir. La vie a une destination certaine, pour le peu que l’on a la chance de la connaître, je m’octroie le droit de la vivre. Vivre, synonyme d’exister, d’être, d’habiter, de demeurer, d’expérimenter mais aussi de passer. Être de passage dans une demeure terrienne, exister pourrait avoir un goût délicieux à chaque instant. C’est cette vie distanciée de toute négativité que j’ai décidé d’expérimenter.

Peut-être que vous en doutez encore, mais même dans la peur nous recherchons tous une chose, celle d’être aimé. La vie, pour la vivre, il faut commencer par l’aimer, s’aimer et aimer. Et si la conscience s’invite aux aurores de cet amour de vivre, alors la vie peut commencer à vivre à l’aube d’un bonheur absolu sans peur.

Pour répondre à ce questionnement sur comment vivre avec le monde extérieur afin de mieux vivre dans son intérieur, peut-être faut-il écouter les murmures de sa pensée et abattre le mur d’un esprit limité par un conditionnement ancré. Peut-être faut-il prendre de la distance, comprendre consciemment les bons et les mauvais côtés, et faire le choix de vivre sans survivre, sans procuration, en toute liberté. Celle d’aimer, celle de penser, celle d’exister !

Sarah

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