Un soir, j’ai posté une photo sur Instagram à une heure tardive. Cette publication a récolté 5 likes au compte goutte, j’actualisais sans cesse ma page pour être sûre que ce n’était pas un problème lié à mon réseau. Grâce aux hashtags, des personnes de Chine, USA ou je ne sais quels pays ont liké machinalement mon post. Mon égo se sentait rassuré bien que je me demandais comment le flatter davantage. Il est 1h du matin lorsque je me décide d’aller dormir avec un sentiment  amer de solitude. Personne n’a commenté cette longue description pour laquelle j’avais pris 30 minutes à écrire et enjoliver. Dans ma propre mascarade ambivalente, je me rassurais sur le fait que cette photo avait été publiée trop tard, pas assez tôt. Puis, cette autre voix me chuchotait que je ne plaisais pas, que ma créativité n’était pas si captivante, que j’étais trop normale. Il fallait que je me fasse à cette idée : je n’ai pas d’amis sur les réseaux sociaux. Du moins, mes amis ne sont pas scotchés à mon actualité. C’est le lendemain que j’ai commencé à me poser des questions sur la taille d’une communauté digitale. En avais-je vraiment besoin ? Pourquoi ? Comment survivre à cet état de dévalorisation personnelle ?

Frustration du pouce bleu 

Pouce bleu, coeur qui bat à foison, l’addiction aux likes n’est pas qu’une théorie, c’est une réalité pour un grand nombre d’utilisateurs sur la toile. Pourquoi le cacher ? Après tout je suis utilisatrice des réseaux sociaux, et j’avoue avoir déjà eu ce mauvais sentiment qui vous rappelle ce besoin d’attention. Approuvez-moi jusqu’à ce que la connexion nous sépare. Finalement, ce grand choix de médias sociaux nous a offert un nouveau mode de vie jusqu’à nous donner l’opportunité d’avoir une audience un tant soit peu éphémère et peu réelle. Après avoir observé une quantité de profils sur Instagram ou Facebook, c’est en allant sur Snapchat (réseau plus sujet à la confession) que je me suis rendue à une évidence générationnelle : nous sommes des frustrés, pourtant les coeurs par milliers ne nous rendent pas heureux. De nos jours, avoir des abonnés et des likes n’apportent pas forcément de l’amour, ça nourrit plutôt l’égo humain jusqu’à faire naitre l’envie d’en avoir plus et pourquoi pas en gagner sa vie. La quantité a devancé la qualité. L’argent finit donc par combler ce manque d’amour sans avoir un réel impact émotionnel.

Je n’ai nullement envie de cracher dans la soupe, l’idée d’avoir une grande communauté s’est déjà invitée dans mes pensées. Pourtant, j’ai décidé de voir les choses autrement…

Il n’y a pas de petite communauté 

Récemment, j’ai remarqué un phénomène particulier sur les réseaux sociaux. J’ai été captivée par Instagram et ses influencers qui montent en flèche. Certains ont des millions d’abonnés, mais lorsque l’on regarde le nombre de likes ou commentaires ils sont bien moindres par rapport à la grosse communauté. J’ai pris 2 exemples qui m’ont sauté aux yeux ! L’une a 2,4 millions de followers, l’autre s’en approche avec 1,9 millions. Sur des posts fashion similaires, la première récolte 30k likes tandis que la seconde frôle les 100k parfois. Elle sont belles, toujours à la pointe de la tendance, font des partenariats avec des grandes marques, mais n’ont pas du tout la même quantité d’audience. N’est-ce pas étonnant d’avoir 2 millions d’abonnés avec moins de 5% d’audience qui likent le contenu ? Finalement, on pourrait y voir une audience qui observe mais elle est inactive et non fidèle. (Un article sur un sujet marketing du pouvoir des followers est en préparation)  C’est en analysant plusieurs profils de ce type que j’ai compris qu’avoir une grande communauté était rentable, mais pas forcément primordiale d’un point de vue qualitatif et pourquoi pas affectif.

Les digital influencers aux millions d’abonnés

ont une audience active de moins de 5% 

À mon petit niveau, j’ai 2700 abonnés sur Instagram avec des likes qui avoisinent la centaine selon les publications. Si je suis la logique plus haut, il me faudrait 10k followers pour espérer les 500 likes. N’ayant pas envie de me pourrir la vie avec la frustration du million, j’ai décidé de miser sur la qualité du produit. Dorénavant, lorsque je publie je pense davantage au contenu ainsi qu’à la centaine de personnes qui me donnent gentiment des likes. J’arrête de me focaliser sur la base d’abonnés affichée en haut de mon profil car elle est fictive. Il a fallu que je me rende à l’évidence que ces personnes ne sont pas intéressées ni par mon profil, ni par mon blog. Je n’ai rien contre eux car j’imagine que parmi mes 580 abonnements, je ne suis pas non plus leur meilleure followeuse. J’ai mes comptes favoris que j’adore contempler, lorsque j’ai envie de réagir je laisse un commentaire, sinon la vie reprend son cours comme tout un chacun.

Les grandes lignes que j’ai vraiment envie de mettre en évidence aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas de petite communauté, il y a surtout UNE communauté. Avoir 5 personnes qui suivent votre actualité avec intérêt vaut bien plus qu’un million d’abonnés désintéressés. C’est un peu comme une soirée que vous organisez, c’est mieux d’inviter 5 vrais amis plutôt que 1000 pics assiettes qui vous ignoreront dès le lendemain.

C’est pourquoi, j’ai dit au revoir à la frustration et bonjour à ma communauté existante.

Sarah

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