Alors que je ne compte déjà plus les heures que je passe à faire défiler mon fil d’actualité sur mes différents réseaux sociaux, celui qui retient le plus mon attention est Instagram. Sacré Instagram ! D’après les données de mon Iphone, j’aurais passé en moyenne 2h par jour à observer la vie de ces autres. J’ai le choix entre me taper la tête contre le mur ou écrire un billet, me voilà ! Mais qui sont-ils, qui sont ces gens qui prennent mon temps ? J’ai quelques amis par-ci par-là, on s’auto-like par affection ou par courtoisie des fois, puis il y a ces autres sur lesquels je passe du temps sans m’en apercevoir. Les secondes passent aussi vite que le bout de mon doigt qui titille machinalement mon écran. Leurs galeries ont une certaine homogénéité concertante, j’observe d’un regard avide ces filles qui ont ce je ne sais quoi qui, si j’étais honnête avec moi-même, s’apparenterait à une obsession routinière.
Allons, qui n’a jamais passé une bonne dizaine de minutes à relooker une instagrammeuse aux innombrables K ? Personne ? Bon, je me jette la pierre, puis à l’eau tant qu’à faire. Il y a l’instagrammeuse à la plage, à la mer, au soleil, leurs tenues affriolantes suscitent l’envie sans parler du corps qui va avec le package. Même à la montagne, elles ont les bottes parfaitement propres coordonnées avec leur bonnet ajusté au centimètre près. Évidemment, on a tous compris la supercherie, je ne vais pas vous refaire le discours sur l’idéalisation de la réalité à travers des filtres. Quand bien même nous ne sommes plus naïfs quant à l’illusion de la façade, notre bouche bée s’extase sur un cliché. Mais que veulent-elles ? Si je me plonge dans ma naïveté désirée, je dirais qu’elle est bien sympa la belle, qu’elle a envie d’attiser ma jalousie, que ça marche plutôt bien lors de mes soirées maussades avec moi-même aux alentours d’une insomnie à 2h du matin. Mais finalement je l’aime bien, elle est sympa avec ses copines à se trimballer sur le tapis rouge pour me vanter les bienfaits de ce rouge à lèvres somptueux qu’elle aura pris soin d’estomper. Non pas avec un coton, mais un joli estompage made in photoshop. Croyez-vous que la belle en voudrait à mon argent ? Serait-elle opportuniste ? Me trahirait-elle à travers mon écran pour m’inciter à acheter ces produits miracles qui vont me rendre aussi belle qu’elle ?
Bas les masques ! Que je suis sotte, elles n’ont point besoin de masques, c’est écrit en gros, tout en haut à gauche, mademoiselle est « DIGITAL INFLUENCEUSE », certaines sont même certifiées. Même pas la main dans le sac, elle le crie haut et fort, elle veut m’influencer. Ce mot est indécent, pour quelle raison psychodramatique je m’autorise une paralysation sur son profil afin d’être influencée. Soit je m’ennuie terriblement dans ma vie, soit je suis la reine de la procrastination dépensière. Après tout, si elle veut me mettre dans sa poche, j’ai intérêt d’avoir les poches pleines. Ceci étant dit, je la trouve impolie de me dire clairement qu’elle est marchande de rêve et que moi au fond de mon lit, je ne suis que la cliente, le dindon de la farce, le pigeon, bref la flolloweuse acheteuse.
Ça me rappelle mon enfance, dans le plus grand des clichés, j’étais une petite fille qui aimait jouer à la vendeuse, par contre mes nounours étaient mes clients. Ils n’avaient ni la parole, ni le pouvoir de me faire taire. Moi, parfaite dans mon rôle, j’imaginais ce petit bruit que font les produits lorsqu’on les scanne, puis la monnaie qui tombait dans le tiroir caisse. Excusez ma petite confession, j’ai eu du mal à m’en empêcher, être la vendeuse c’était le bon rôle !
L’influenceuse ne doit pas être si méchante que ça. Si je m’éloigne de cette idée de la fille populaire qui me rabaisserait à mon statut de followeuse acheteuse, j’y verrais une business woman. Vu sous cet angle, c’est déjà moins péjoratif car je voue une réelle admiration aux femmes qui s’affairent à réussir professionnellement. Qui plus est, la plupart de ces instagrammeuses sont jeunes, c’est encore plus admirable et on devrait les applaudir pour leur réussite plutôt que de ronchonner comme je pourrais le faire avec brio. Cela n’empêche pas que le mot influenceuse, je l’ai en horreur ! Influencer une personne à la consommation n’a rien de sympathique, surtout lorsque chacun des posts ont pour objectif de vendre, vendre et vendre ! Je n’aime pas être considérée comme une acheteuse et encore moins comme le produit…
Rappel : Si c’est gratuit, c’est toi le produit !
Je vous vois venir… Là, vous vous dites que je dois être terriblement désespérée pour écrire un tel billet qui incriminerait ces jolies filles au teint si frais. Croyez-le ou pas, vous n’auriez pas tout à fait tort ! Peut-être que la followeuse qui sommeille en moi n’attend que ça, d’être guidée par une conformité, un diktat de ce que je dois faire et ce que je ne dois absolument pas faire. C’est un peu le reflet de la société vous savez. Je ne suis pas une vraie faible, je me laisse simplement aller dans le vagabondage de ma propre déchéance. J’ai peut-être besoin d’une reine qui me fera croquer des centaines de pommes qui m’empoisonneraient plus que je m’empoisonne déjà. Elle, resterait sur son trône… Qui sait, dans la vie s’il y a bien une chose que l’on peut faire, c’est choisir où l’on veut se positionner avec soi-même.
Plus gaiement, je pense que l’on a le choix entre se laisser inspirer ou se faire influencer. Avec tous ces influenceurs qui s’infiltrent dans nos vies, il est bon de faire trois pas en arrière afin de comprendre quel rôle on a choisi. L’idée n’est pas de devenir l’influenceur de demain, mais d’être conscient de l’influence qu’une personne virtuellement présente dans votre quotidien peut avoir sur votre propre vie. Si celle-ci a des effets positifs sur votre bien-être, c’est génial. Cependant, tirez la sonnette d’alarme si la seule influence est de vous faire acheter des choses dont vous n’avez pas réellement besoin à l’instant T.
Chère influenceuse, si tu passes par ici, peut-être à 2h du matin aussi, je t’en prie deviens une source d’inspiration auprès de ton audience. L’impact sera bien plus bon pour l’avenir incertain de notre société de sur-consommation. Non, je ne te dis pas d’arrêter ce qui a fait ton succès, mais de devenir porteuse d’un message inspirant car les shampoings, les ananas et les petits chats sont des êtres humains en constante évolution avant d’être des porte-feuilles sur pattes.
Cet article n’est pas écrit par une rabat-joie, je ne pointe pas le doigt sur une personne en particulier, mais sur un phénomène bien trop présent qui façonne une société qui pousse à la consommation en devenant marionnettiste sur la toile. Alors, cher lecteur ou lectrice, inspire-toi de ce qui te pousse à être meilleur(e) sans devenir la proie consentante d’une machine à fric grâce à tes clics.
NB : J’aurais très bien pu écrire cet article au masculin, influenceur ou influenceuse font partis du même navire.
Que penses-tu de l’influence des réseaux sociaux ?
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Ou bien viens faire un tour sur Instagram pour papoter ♥
Moi j’en suis beaucoup des influenceuses parceque j’aime beaucoup ça.
Souvent elles sont gentille et elles voyagent beaucoup et elles nous parlent. Et c’est trop bien parceque ca permet de découvrir plein de nouveaux endroits ou de nouvelles marque de beaux vetements ou d’objets ou de choses a manger. Mais après je crois l’important c’est de se faire soit même les idées de produits mais il y en a certaines elles ne présentent que les produits qu’elles aiment vraiment et utilisent et ca c’est encore mieux.
Mais sur le mot influenceuse tu as raison peut etre est ce qu’ils devraient en trouver un autre pour les influenceuses qui font comme j’ai dit je ne sais pas
J’imagine bien que certaines sont super sympas et je veux bien te croire 😉
C’est surtout le mot « influencer » qui me chagrine.
Oui oui je sais c’est moi qui ait mal dit ce que je voulais dire, désolée Sarah. Je voulais dire que juste je suis abonnée a beaucoup d’ influenceuse et j’aime bien et si j’ai l’impression que elles se moquent de nous alors je me désabonne mais celles que je suis quand c’est un produit que elle n’aime pas elle le dise et quand c’est sponsorisés aussi et c’est trop bien.
Et pour le mot influenceuse peut-être est-ce que il faudrait proposer un autre mot a Madame Larousse et Monsieur Petit Robert comme par exemple inspiratrice parceque c’est vrai que comme tu dit, inspirer c’est plus cela en vrai (c’est plus avoir des idées et découvrir des choses que je les suis moi)
Peut-être du coup il y aura plein de: Sisi l’inspiratrice Ce serait drole je trouve
J’adore ton article, oui il y a de réelles influenceuses qui ne sont que là pour vendre elle distribue des codes promo, ne cherchent pas vraiment à connaitre leurs communauté, celle-ci je les évite
Salut Sarah,
je suis ecommerçant originaire de Polynésie Française (Bora Bora).
Tout d’abord, j’adore ta plume. Ta façon d’écrire tes publications reflète le thème de ton blog « la vraie vie et la vie digitale » tu écris comme tu parles presque et ce qui créé ta valeur ajoutée est cette note de poésie subtilement insérée dans chacune de tes phrases.
Tu t’arrêtes sur le terme « influenceur ».
Je peux comprendre que ce titre surtout lorsqu’affiché ouvertement est très péjoratif.
En tant qu’ecommerçant nous avons souvent recours à ces jeunes entrepreneurs / entrepreneuses. Pour ma part il y a en effet deux aspects, l’un est la partie business et l’autre celui de rôle de conseiller.
Nous choisissons ces influenceurs s’ils prennent leur rôle de conseiller bien plus à coeur que celui du business car nous souhaitons être en totale synergie avec les personnes qui les suivent. Il est en général très difficile de créer un partenariat avec eux car ils craignent de dénaturer cette position.
La plupart de ceux qui trouvent un bon équilibre entre les deux sont sur des plateformes dédiées. Je suis un peu philanthrope sur les bords et tout comme toi j’apprécie tous ceux qui se lancent dans une aventure entrepneuriale et j’avoue, beaucoup plus lorsque se sont des femmes (girl pawa ^^). Le terme « Influenceur » est peut être péjoratif mais c’est en même temps marketing et c’est ce qui nous permet de les trouver plus facilement.
Ceux par contre qui considèrent ce positionnement comme un nouvel « Eldorado » et n’attachent aucune considération à leur rôle de conseiller ne feront jamais partie de nos listes.
N’oublie pas que tout type de média possède ce rôle indépendamment du support utilisé (Instagram, Youtube, Vlog, et …..blog ^^). C’est simplement la manière de l’exprimer qui va faire toute la différence. Pour moi tu t’en sors à merveille, ta petite voix dans ta vidéo, ta frivolité ^^, ta plume et le thème que tu as choisis, tous ces éléments mis bout à bout donne une parfaite adéquation avec qui tu es. Trouver le parfait équilibre entre qui l’on est réellement et l’exprimer de manière cohérente c’est là l’arcane d’un entrepreneur en accord avec lui-même.
Bonne semaine !